Bonjour,
Et voilà, CatCat a enfin mis ses roues sur les traces des pistes tant rêvées du Maroc.
Pour cette première, nous avons eu la chance de rencontrer un gentil couple d’Anglais se déplaçant dans une énorme tortue (4X4 Ivéco avec grosse cellule BimoBile, hauteur Finale 3M60 quand même) Comme nous ils étaient sans expérience, et pas comme nous, ils n’osaient pas s’engager sur les pistes. Il faut dire qu’à part une carte papier Michelin et un petit gps Tom Tom ils n’avaient rien. Sentant que l’on allait bien s’entendre et certain que cette association serait bénéfique pour les deux parties, nous leur avons proposé de faire un bout de chemin ensemble de Icht à M’hamid.
Nous avons emprunté les pistes de Phil (Djebel 4X4).Ce fut une révélation.
Nous avons enchaîné la P19 au sud de Icht, la P13 Icht Touzounine, le dernier tiers de la P20 Igd Tata, et la P26 en partant de FoumZguid pour arriver à M’hamid, le départ depuis Tissint n’étant apparement plus possible, une partie se trouvant en zone militaire. Difficile d’imaginer tant de merveilles réunies sur ces pistes. C’est un enchantement permanent. La diversité des paysages, de la flore et de la faune oblige à des arrêts contemplatifs constants.
A noter, qu’arrivé à M’hamid, nous nous sommes arrêtés au camping de Phil, Esprit du désert, encore un peu en travaux, mais qui mérite une escale dans un cadre magnifique.
Après s’être fait copieusement secoué et les yeux remplis de merveilles, un peu de repos fait un bien fou. Je ne doute pas que son camping va devenir un lieu incontournable de rencontre et d’échange des quatrequatreux. Confort à l’Européenne, douche bien chaude et resto si besoin.
Pour répondre à la question du Post des clinclin.
Le bilan du Sprinter est excellent.
Il est passé partout, aussi facilement que l’Ivéco avec quelques petites différences quand même.
Le Sprinter a 20 cm sous les ponts contre 26 pour l’IVECO. Là où il faut remonter sur le côté des pistes pour éviter de toucher le terre plein central sur les pistes creusés, l’Ivéco passe sans problème. A ce propos la plaque de protection moteur avant est INDISPENSABLE. Pour l’année prochaine, je vais également rajouter un ski de protection du pont arrière. Il est aussi à 20 cm et si ça a touché un peu devant , ça touche forcément derrière.
Sur les pistes sableuses, le comportement est très bon, il faut juste avoir dégonflé à temps. Dans la plupart des cas nous sommes passés avec les pneus dégonflés d’un bar.
J’ai appris à mes dépends, qu’une fois arrêté par le sable, il ne faut surtout pas insister. On ne fait qu’empirer le problème. Donc mettre son égo et sa fierté de côté et couper le moteur.
Ensuite le simple fait de dégonfler les pneus à 1,5 bar suffit généralement à ressortir. Démarage cool en deuxième et c’est repartis.
Si ça coince encore, il faut sortir les plaques (pour moi des Matrax), ultra efficace. Pour l’année prochaine, je les complèterai avec des plaques plus légères pour doubler la distance de sortie ou en mettre sous les quatre roues.
J’ai acheté une sangle de 9 mètres, longueur insuffisante. L’année prochaine, j’aurai au moins 15 mètre de plus.
L’Ivéco passait un peu mieux dans le sable mais pas vraiment de différence flagrante. Une question de poids sûrement (près de 7 tonnes quand même) le même à 3T5 et le match serait plié.
Pour terminer, le bilan est vraiment très positif. Il ne s’agit en aucun cas d’un véhicule de franchissement, je ne me risquerais pas dans les dunes de Merzouga ni sur certaines pistes compliquées de l’Atlas, mais pour 98 % des pistes c’est largement suffisant. Pour le reste, je pourrai me faire bien plus plaisir en louant un buggy.
Le rayon de braquage est surprenant. Hier on s’est engagé sur une petite piste étroite menant à un point de vue sur de magnifiques montagnes avec des virages en lacet. Les doigts dans le nez. Bon 235 ch ça aide quand même pour hisser les 3T5 mais on sent bien qu’il y a de la réserve. A ce propos, je n’ai encore jamais eu besoin de la réduc.
Il reste les agencements intérieurs qui doivent vraiment être très solides. Vibrations, secousses, voir chocs. Je suis vraiment content d’avoir pris le temps de tout visser et coller et d’avoir anticipé les dures épreuves que les équipements doivent subir. J’étais quand même loin d’imaginer le nombre et la puissance des secousses encaissées.
J’ai en souvenir un petit mur de sable bien vertical sur la piste des Tamaris avant d’arriver à M’hamid. Il y avait déjà un tracé et pas moyen de passer ailleurs. Du coup on ne s’est pas arrêté on on à foncé dedans. C’est passé, le Ski avant a bien encaissé. Je peux maintenant dire que le Sprinter est capable de voler. L’Ivéco aussi malgré son poids.
Pour moi, ce serait à refaire, je ne changerais rien. A la conduite, on est dans le confort absolu, question place et rangement c’est le top, autonomie quasi infinie, et le plus important accessibilité à quasiment tout les sites sans problème.
Espèrant avoir été utile dans votre choix.
Amicalment
Thierry