Casa Trotter

Salut, j'ai fais un saut vite fait la semaine dernière (du 08 au 13/08) en Islande pour voir le volcan. Le camping de Grindavik était complet tous les jours.... Obligé de dormir en bivouac sauvage sur un des parkings du volcan avec le van de loc.... Cool
Bruno

Mardi 27 Juillet

Ce matin, beau temps, 13°, à 13 h 16°

Après avoir fait des courses au Netto de Grindavik nous partons pour le parking du volcan Fagradalsfjall.
Déjeuner sur place puis départ pour la rando. Il y a pas mal de monde sur le parking mais assez peu en chemin.





Très vite nous arrivons en vue de la lave qui s’est étalée au fond de la vallée





Il y a beaucoup plus de surface de lave que lorsque nous sommes venus à la mi juin. En commençant la montée vers le nouveau chemin des crêtes, on voit bien la lave qui fume encore par endroits, répondant des fumées bleues dans le fond de la vallée





De la première crête on voit la côte et au loin la ville de Grindavik



En suivant la ligne de crêtes on commence à dominer le plateau recouvert de lave et on commence à apercevoir le cratère





il fume mais ne vomit pas de lave. Un peu en dessous du cratère on aperçoit une zone plus jaune qui doit être recouverte de souffre



Malgré le vent qui est très fort je continue la montée jusqu’à une antenne qui est équipée de caméras qui couvrent tout le site





La vue porte très loin mais pour bien faire il faudrait continuer la marche jusqu’au prochain sommet





Mais le vent est trop fort, une bourrasque plus forte que les autres m’a jeté par terre et je ne me sens pas de continuer plus loin.
Une dernière photo du cratère et je commence à rebrousser chemin, tout en jetant régulièrement un regard en arrière, des fois que le volcan se réveille avant que je sois parti



Dans la descente je croise de nouveaux arrivants, un père avec son jeune enfant et même des cyclistes en VTT





Je descends jusqu’à la coulée de lave qui bien que refroidie fume par endroits à travers quelques fissures









Il faut se méfier car de la lave très chaude peut continuer de circuler par des tunnels en dessous de la croute durcie et craquelée



selon les endroits la lave s’est solidifiée en formant des plis de toutes sortes









C’est fou d’imaginer que ce fleuve qui parait inerte, continue d’avancer



De retour au parking, je rencontre Poudredescampette du forum Casa avec sa famille en Def-Azalai qui vient d’arriver. Il va passer la nuit sur le parking. Je lui souhaite plus de chance que moi qui n’ai vu ni coulées de lave ni éruption.

On reprend la 427, traversant un ancien champ de lave avant Þorlákshöfn







Nous prenons la 34 vers Selfoss et nous arrêtons au camping d’Eyrarbakki.

Parcours du jour 78 km

Très jolie série sur les différentes formes de lave, merci Pat !
J'ai vaguement lu un entrefilet sur le fait que, justement, une particularité de ce jeune volcan est d'émettre toutes sortes de laves rarement rencontrées en même temps. Mais je ne suis pas une spécialiste, loin de là !

Mercredi 28 Juillet

Le matin beau temps avec des nuages 14°, à partir de 13 h 30 plus de nuages et 21 - 23°

Nous prenons la route 1 pour Hveragerdi. Pour aller faire la promenade de la rivière chaude, il faut se garer sur un parking payant. Mais impossible d’arriver à payer sur le site de paiement en ligne. Ça me gonfle et on s’en va.
Demi tour et retour à Selfoss pour aller voir demain matin le garage Toyota car la voiture fait des bruits suspects.

Cela aura été une journée de M…., cela arrive de temps en temps en voyage.
Pas de photo aujourd’hui.

Jeudi 29 Juillet

Très beau temps, pas de vent.

Arrivés assez tôt au garage Toyota de Selfoss. Toyota est la marque la plus répandue en Islande car beaucoup de gens roulent en 4 x 4 et on voit encore beaucoup de Land Cuiser 80 et 100. Certains sont même équipés de V8 essence.
À la différence de la Norvège où on voit beaucoup de Tesla, ici en Islande on en voit mais pas plus qu’en France.
Il y a de temps en temps des stations de recharges électriques mais pas tant qu’en Norvège où le gouvernement a fortement incité la population à s’équiper en véhicules électriques.

Le réceptionniste du garage me demande de repasser à 16 h car il n’a pas de pont de libre et il ne prend même pas la peine d’essayer le véhicule.

Nous repartons par la 1 pour retourner à Urriðafoss pour refaire des photos mais par beau temps cette fois.













Puis nous prenons des petites routes vers la mer, la 302 et la 305 vers Eyrarbakki.
Le resto Rauða Húsið que nous voulions essayer car recommandé par le guide du Routard n’ouvre que le soir, retour à Selfoss acheter un poulet chaud à Netto.

À 16 h nous sommes chez Toyota qui auscultent la voiture.
Ils nous disent qu’il faut changer le roulement avant gauche mais qu’ils n’ont pas les pièces et qu’il est préférable d’aller directement à la concession de Reykjavik car ils ont les pièces et verront après démontage s’il y a d’autres choses à remplacer.
Seulement le garage de Reykjavik ne peut nous prendre que dans dix jours, le 9 août.
Finalement comprenant que ça ne nous emballe pas, ils nous donnent l’adresse d’un garage à Selfoss qui a l’habitude de travailler sur les 4 x 4 et de les transformer. Il pourra sans doute intervenir plus rapidement.
Vingt minutes après on arrive à cet atelier qui est ouvert mais il n’y a personne. En effet ils ont l’habitude des 4 x 4 car il y a de beaux spécimens garés devant.







Le notre fait pâle figure à côté. Le gris métallisé est le même Land Cruiser HDJ 100 que le notre, sauf que celui-ci a été bien rehaussé avec la monte de gros pneus pour rouler sur la neige et les glaciers l’hiver. Même le notre qui a été modifié puisque découpé pour y poser une cellule fixe dessus fait petit joueur en comparaison.

Au bout d’une vingtaine de minutes le patron et son épouse reviennent avec un carton à pizza et nous font bon accueil. Ils nous disent de revenir demain à 14 h. Ils feront le travail car ils ont les pièces nécessaires en stock car c’est un véhicule très courant ici.

Nous retournons au camping de Selfoss en attendant demain.

Parcours du jour 90 km

Vendredi 30 Juillet

Beau temps 19 - 20°

Le garage nous téléphone à 12 h 30 pour nous dire qu’on peut venir dès maintenant.
On y va de suite et ils nous confirment qu’il faut changer les roulements à l’avant, à gauche et à droite, ainsi que changer les freins AV. Ils en profitent aussi pour faire la vidange et le graissage et changement du filtre à air qui est tout poussiéreux.

Pour nous faire patienter, ils nous donnent à manger et à boire. À 17 h nous pouvons repartir, le travail fini.
Merci à l’équipe de ICECOOL https://icecool.is/ spécialiste en modifications et transformations de 4 x 4.

Nous profitons que la journée n’est pas finie et nous partons par la 1 , puis à gauche après 15 km par la 36 puis la 32 en suivant le cours de la rivière Þjórsá jusqu’à Hjálparfoss













Nous continuons par la piste F 327 jusqu’à la ferme de Stöng et la canyon de Gjain.

Bivouac sur le parking de Gjain.

Parcours du jour 80 km

Samedi 31 Juillet

Ce matin temps gris avec du vent pendant la nuit mais pas ce matin.

Je commence par regarder d’en haut le fond du canyon de Gjain et fais quelques photos





puis je commence la descente





au fur et à mesure de la descente je suis envahi par le bruit des cours d’eau qui coulent autour de moi











alors que tout en haut on est dans un désert sec et aride, c’est étonnant comme il y a ici un véritable oasis de verdure et vie









des petits ponts ou des passages sur des pierres permettent de franchir les rivières alimentées par des cascades au milieu de mur de rochers











en me retournant j’aperçois quelques personnes sur la crête proche du parking



tout au fond une cascade tombe dans un petit lac entouré d’orgues basaltiques





je rebrousse chemin retraverse toute cette végétation luxuriante et remonte vers le parking







un dernier coup d’oeil avant de quitter cet oasis de verdure



Nous reprenons la F 327 vers l’est puis sur la 32 à 6 km après le pont sur la rivière Þjórsá, à droite la 26.
Après 14 km de tôle ondulée, arrêt au croisement avec la F 225 qui part à l’est vers le Landmannalaugar.
Déjeuner à cet endroit puis nous reprenons la 26 vers Hella pendant environ 4 ou 5 km et piste à droite pour aller voir les chutes de la rivière.









Quelques kilomètres plus loin une autre piste vers Þjófafoss avec en arrière plan le mont Búrfell







Nous reprenons la 27 vers Hella, puis la 1 à droite jusqu’à Selfoss et arrêt au camping d’Eyrarbakki.

Parcours du jour 126 km

L'Islande est vraiment le pays des cascades, petites ou grandes, vous en visitez beaucoup, pour notre grand plaisir !
J'avais bien aimé le canyon de Gjain, effectivement, ce contraste entre le noir environnant et ce coin de verdure. Pour ceux qui ne connaissent pas encore l'Islande, c'est, je crois, assez difficile de percevoir ces surprises !

Dimanche 1er Août

Pluie pendant la nuit, 13°, temps gris bouché dans la journée.

Nous partons déjeuner au restaurant d’Eyrarbakki, le Rauða Húsið qui est ouvert ce midi.
Comme il est bien apprécié du Guide du Routard on veut profiter qu’il est ouvert pour l'essayer surtout que le temps ne nous incite pas au vagabondage.
On y arrive à 14 h et il y a pas mal de monde, mais ils prendront des clients jusqu’à plus de 15 h.
Nous prenons pour débuter une soupe de langoustines vu que c’est la spécialité locale mais elle ne vaut vraiment pas celle que nous avons mangé à Stokkseyri au Fjöruborðið. On dirait une soupe en boite avec de la crème et quelques morceaux de queues de langoustines dedans. Pas de quoi s’extasier.
La suite nous décevra aussi. Anne-Marie prendra une morue , très bonne et joliment présentée



et moi j’aurai une “salade de steak de bœuf”



C’est très copieux, en fait c’est un steak grillé chaud, très cuit, servi sur une salade mélangée froide, avec un mélange de goûts et d’odeurs curieux, le tout saupoudré de fromage râpé. On a l’impression que la recette a été faite en tirant au hasard dans un chapeau en s’ingéniant à mettre le maximum d’ingrédients.
J’en laisserai plus de la moitié et je prendrai une glace assez quelconque pour me changer le goût en bouche.

C’est une adresse que je ne recommande pas, assez chère pour un résultat décevant.

La météo ne s’améliorant pas, nous nous contentons d’aller faire des courses à Selfoss et nous nous arrêtons au camping de la ville où nous voyons ce vieux Mercedes aménagé en camping-car avec toujours une ancienne immatriculation islandaise



Parcours du jour 20 km

Lundi 2 Août

Encore du temps gris, 13 - 14°

Nous déjeunons près du grand pont suspendu au dessus de la rivière Ölfusá













Il y a une jolie végétation avec plein de fleurs















On prend la 35 vers l’est et nous nous arrêtons aux chutes de Faxafoss. Il faut payer pour l’atteindre, mais le parking est gratuit. Trop sympa…
Ce sont des chutes assez larges avec un escalier d’eau pour que les poissons puissent remonter quand même le courant.











le coin a l’air d'être apprécié des pêcheurs





il y a aussi un grand enclos en cercle avec des séparations pour trier les moutons en septembre.





On continue la 35 puis la 358 où nous rencontrons des éleveurs qui ramènent des chevaux le soir vers leur ferme





On continue sur Geysir où nous visitons une nouvelle fois le site













Nous montons jusqu’en haut de la colline afin de voir de la haut toute la vallée et les geysers











De retour en bas, la bulle avant que le jet parte vers le ciel





Arrêt au camping de Geysir

Parcours du jour 94 km

Mardi 3 Août

Aujourd’hui, temps gris avec quelques éclaircies 15°

On quitte Geysir par la 35 et passe devant Gulfoss sans s’arrêter.
Environ 15 km après Gulfoss la route 35 n’est plus goudronnée mais reste accessible aux véhicules non 4 x 4, mais elle est en mauvais état et pleine de nids de poules et de tôle ondulée.
On aperçoit au loin le glacier du Langjökull et des sommets entre 1000 et 1400 m d’altitude.













Souvent les sommets sont recouverts de nuages mais la vue porte loin à travers ces hautes terres désertiques et désolées des High Lands.







On quitte la 35 à droite et on prend la F 347 en direction des Kerlingarfjöll.
On s’arrête à Gygjarfoss, un petit canyon avec de jolies chutes















Un peu plus loin on passe sur la rivière avec un petit pont





Au loin la rivière Jökulfal s’étend dans une vallée en formant des méandres



depuis un moment on prend de l’altitude et les montagnes deviennent couvertes de mousses vertes



avant d’arriver au camp de Kerlingarfjöll





On ne s’arrête pas et on continue la piste qui monte dans la montagne. Là il faut s”accrocher, 4 x 4 indispensable. De la piste on aperçoit tout au fond la rivière qui serpente avant d’arriver au camp de tout à l’heure













On aperçoit au loin sous les nuages le glacier Hofsjökull dont le sommet est à 1800 m



cette fois on arrive au bout de notre quête, les montagnes du Kerlingarfjöll avec leurs fumerolles et leurs sources brulantes au milieu des plaques de neige









On peut descendre dans ce décor semi féérique et semi infernal par des sentiers escarpés et des escaliers de bois dans la glaise ocre









l’escalier vers le (7 ème) ciel



Ce décor est fabuleux, sans doute le plus merveilleux de toute l’Islande













Quel que soit l’endroit où le regard se pose, on voit des fumerolles de vapeurs s’envoler vers le ciel













En arrivant dans le fond du vallon, j’ai pris le sentier qui part à droite et qui permet de faire une grande boucle avant de revenir au point de départ. J’ai déjà fait un bon tiers du parcours quand les nuages commencent à couvrir tout le ciel





la pluie tombe faiblement au début puis devient plus forte. Le chemin se remplit de flaques et la boue colle à mes chaussures



Je fais demi tour et reviens vers la voiture car je ne me vois pas continuer sous cette pluie sur ces chemins qui deviennent glissants et encore plus dangereux. En bas les ruisseaux dont l’eau était verte ou bleue, changent de couleur et deviennent marrons.





Je rejoins mon épouse qui n’avait pas voulu descendre les escaliers et qui m’attendait dans la cellule. Nous décidons d’attendre que la pluie cesse pour redescendre la piste pour aller au camping en bas à une dizaine de kilomètres.

La pluie continue de tomber et nous décidons de passer la nuit là sur le parking, plutôt que de redescendre la piste qui risque d’être ravinée avec toute l’eau qui tombe et qui ruisselle.

Parcours du jour 87 km

pat17 a écrit : mar. 24 août 2021 20:09 On quitte la 35 à droite et on prend la F 347 en direction des Kerlingarfjöll.

Pour moi l'un des top 3 de nos souvenirs d'Islande.
On a eu la chance de faire la rando depuis le camping, dans le brouillard pour le départ, et une arrivée sur le site sous le soleil, les couleurs et contrastes y sont magnifiques !
On a passé plusieurs heures à arpenter les différents sentiers et sources chaudes, souvenir gravé à jamais !

Encore merci pour le partage détaillé de votre voyage !

Donc, il n’y a plus de gué pour accéder à Kerlingarfjall et un immeuble est en construction au camping....
Y a t’il encore le bain chaud à 1/2h de marche ? On ne sait jamais, vu comme ça change en Islande !

Kerlingarfjöll est sans doute un des endroit les plus magnifiques d'Islande. Il y règne un atmosphère très particulier.
Merci pour ce retour de voyage très intéressante et parfaitement détaillé, avec en prime de superbes photos.

Pour moi aussi, le Kerlingarfjöll est un de mes endroits préférés en Islande
On a eu de la chance d'y aller en juillet dernier sous un beau soleil. Les montagnes sont d'une couleur ocre magnifique et les sentiers sont bien aménagés avec leurs marches en bois. C'est vraiment un site magique.

Mercredi 4 Août

Il a plut une partie de la nuit et ce matin le temps est gris, les nuages sont bas mais on distingue encore le bas des Kerlingarfjöll, 8° seulement.



Vers 11 h nous reprenons la piste pour descendre au campement



Mais la pluie arrive avant nous. Nous voulions nous promener sur le site mais pas sous la pluie.
Nous faisons quelques photos avant de partir.











De toutes façons nous décidons de revenir dès qu’il fera beau afin de refaire et de terminer la balade la haut dans les fumerolles.

Nous reprenons la piste F 347 et rejoignons la route 35 que nous prenons pour aller à Hveravellir.
Nous déjeunons à l’auberge et visitons le site géothermal.





Il y a un chemin qui a été réalisé sur des pontons en bois afin qu’on ne risque par de se bruler en marchant sur le terrain qui regorge de sources bouillonnantes et de mini geysers













Sous la croute l’eau boue et jaillit par endroits











un petit volcan en forme de visage de femme couchée sur le dos, crache de la vapeur









le chemin permet de retourner au parking en faisant une grande boucle qui nous ramène à la petite maison à côté de la piscine chauffée par les eaux de ruissellements des sources chaudes











Nous reprenons la 35 vers le nord sous un ciel menaçant





Puis nous atteignons le point de vue de Afangafell qui domine le lac Blöndulón et la succession de petits lacs qui se jettent les uns dans les autres, alimentant des barrages hydroélectriques





La route 35 entre Hveravellir et le nord est bien meilleure qu’en venant du sud depuis Gulfoss jusqu’à Hveravellir.
Nous roulons à plus grande allure et nous atteignons Blönduós où nous ferons étape au camping de la ville.

Parcours du jour 157 km

Il y a une auberge à Hvaravellir ? Ah....
En même temps, ce n'est pas si surprenant que ça, c’est un haut lieu touristique des Hautes Terres !

Jeudi 5 Août

Temps gris 14°, pas de vent

Déjeuner de poisson au restaurant de Blönduós. Une sorte de bouillabaisse très bonne et du flétan, le poisson du jour, mais qui était ferme, sans doute trop cuit. Après promenade dans le village et photos d’oies sauvages en ville







Puis nous prenons la 1 pour Varmahlíð, puis la 752 puis après 6 km environ, nous tournons à gauche pour prendre le pont sur la rivière et ensuite une petite route goudronnée et enfin à droite un chemin qui s’arrête 800 m avant les chutes de Reykjafoss.













Juste au bord de la rivière, avant les chutes il y a une source chaude qui permet de s’y baigner à 4 - 5 personnes, c’est Fosslaug





Retour à la 752 puis 6 km après environ, arrêt dans un petit camping à Reykir, dans une prairie en contrebas du centre de sport du village.

Parcours du jour 73 km

Vendredi 6 Août

Ce matin, temps gris, 16°, puis éclaircies à partir de midi et beau temps 17 -18°

Nous quittons le camping de Reykir et partons voir l’église du hameau. Elle est à côté d’une ferme ancienne, près d’autres fermes modernes habitées.





Les vieilles maisons sont construites avec des murs et des toits en tourbe. Leurs pignons sont en bois noirs.





Nous quittons Reykir par la 752 par où nous étions arrivés, bien que le temps soit beau, certains nuages sont bas et s’accrochent aux sommets des montagnes environnantes





Nous repassons par Varmahlíð, puis la 1 et la 76 vers le nord





En cours de route nous voyons quelques lupins roses, très rares à l’état sauvage





Nous prenons la 767 à droite jusqu’à Hólar. Ce minuscule bourg fut l’évêché du nord de l’Islande de 1106 à 1801, ce qui en fit à cette époque un centre culturel et politique important. Après la décapitation en 1550 du dernier évêque catholique, Hólar devint un centre du luthérianisme.





Aujourd’hui, il reste une église, quelques vieilles maisons, un ancien collège agricole datant du 19 ème siècle et une université…Ce ne sont pas les tentations extérieures qui risquent de détourner les étudiants de leurs livres!
L’église est une cathédrale, mais toute petite, construite entre 1753 et 1763. C’est la cinquième à s’élever sur ce site et la première d’Islande à avoir été bâtie en pierre, du grès rouge provenant de la montagne voisine. Seule l’entrée est en grès rouge et elle abrite un clocher par où l’on rentre dans l’église.







Nous avons la chance de visiter cette église (ouverte, c’est si rare en Islande) au son d’une musique de Schubert jouée par deux musiciens, dont un français qui vit en Islande et une chanteuse allemande qui avait une très belle voix.







Le retable en albâtre polychrome de 1470 provient d’Angleterre. Il aurait une valeur historique importante car il serait l’un des seuls vestiges de l’Angleterre catholique existant encore dans le monde.



En ressortant nous montons dans le beffroi de 27 m de haut qui a été construit en 1950 à la mémoire du dernier évêque catholique de Hólar. Il est équipé d’un ensemble de cloches qui heureusement n’ont pas fonctionné pendant que nous étions en dessous.







Au dessus du collège, sur la colline, il y a une jolie ferme en tourbe datant de 1860













mais l’intérieur est presque vide











Nous reprenons la 767 et la 76 jusqu’à Grafarkirkja, la plus vieille église en bois et en tourbe d’Islande.
Elle est en retrait de la route, à 300 m dans une prairie entourée de montagnes











Encore 6 km sur la 76 et nous arrivons à Hofsós avec sa petite église au toit bleu.





En contrebas de la piscine de la ville, on peut voir des orgues basaltiques le long de la côte

















Le petit port d’Hofsós avec dans les maisons noires le centre de l’émigration islandaise en Amérique du Nord. En effet, entre 1870 et 1914, 16 000 islandais ont quitté leur pays à la recherche d’une vie meilleure, soit 20 % de la population de l’époque.





Là encore on y voit des orgues basaltiques formés par des éruptions volcaniques anciennes













Arrêt au camping de la ville d’Hofsós.

Parcours du jour 87 km

Sympa de revoir ces endroits, très calmes et sereins ! Et qui, pour une fois, n'ont pas changé depuis notre passage !

Samedi 7 Août

Temps gris 14°, à midi 15°

On quitte Hofsós par la 76 jusqu’à Dalvik par la côte.







Nous arrivons à Siglufjörður par un tunnel à voie unique sombre et inquiétant qui peut se fermer avec une porte basculante comme un garage ou une grande poubelle. Heureusement il y a souvent des renfoncements pour se croiser.





Cette petite ville est la plus au nord du pays et historiquement capitale de la pêche du hareng. Le quart de la production nationale provenait d’ici dans les années 1950. Aujourd’hui le port n’est animé que par quelques bateaux pour les touristes et quelques pêcheurs. Les grandes maisons marron-vertes habitent un hôtel de luxe.







Un quartier plus animé et très coloré rassemble les restaurants dans des bâtiments rénovés







On trouve aussi quelques maisons anciennes







De la fin du 19 ème siècle jusqu’à la fin des années 1960, Siglufjörður a été le port n° 1 pour la pêche du hareng. Aujourd’hui la crevette, plus lucrative, a détrôné le hareng. Le Musée du Hareng occupe trois édifices distincts pour faire revivre cette époque.







Un premier bâtiment abrite une dizaine de bateaux de pêche. En fait on a construit le hangar autour. Des pontons en bois permettent de circuler à l’intérieur, avec des photos et des films d’époque en toile de fond.













Des petites salles reconstituent le décor de l’époque











Le deuxième bâtiment reconstitue l’usine de transformation du hareng, avec l’énorme “cooker” qui servait à extraire l’huile , employée entre autres dans les cosmétiques et la peinture et aussi pour l’éclairage avant que l’électricité et le pétrole ne la concurrencent. On y voit aussi le moulin qui permettait de réduire les restes en poudre pour l’alimentation animale et les fertilisants.













Le dernier bâtiment présente le bureau du directeur de l’usine et au premier étage les logements des employés qui semblent avoir quitté les lieux pas plus tard qu’hier. Les assiettes sont encore sur les tables, le linge en train de sécher et la radio diffuse des airs de l’époque…















Les moulins à café et l’énorme cafetière qui fait penser par la taille à un meuble à elle seule





Vielles photos montrant l’animation du port à cette époque





À l’extérieur les bancs pour laver et trier les poissons



Le grand hôtel juste devant a même une piscine chaude pour ses clients, devant le port







On quitte la ville par un quartier à l’architecture plus moderne mais colorée où on trouve même des cygnes





Dernier vue sur Siglufjörður



En route vers Dalvik, nous rencontrons cette représentation d’un vieux navire à voile, en mémoire d’un industriel qui les construisait



Arrêt au camping de Dalvik avec beaucoup de monde.

Parcours du jour 98 km

Dimanche 8 Août

Ce matin temps gris 15° mais beau temps après 15 h

Nous quittons Dalvik avec son école très colorée



Il fait très beau mais il y a une bande de nuages très bas au loin au pied des montagnes





Nous faisons route vers Akureyri mais les nuages bas stagnent encore au port d’Arkógssandur





Arrêt au camping Hamrar 5 km après Akureyri.

Parcours du jour 100 km

Adiu!

Je me régale de ce compte-rendu au jour le jour! C'est presque mission impossible pour moi tant de régularité!
Nous prévoyons un voyage en Islande pour l'année prochaine et tout ceci attise notre envie!
J'ai une question pratique concernant le bivouac. Je suis tombé sur une discussion sur un forum, où l'un des intervenants confirmait l'interdiction des bivouacs et camping sauvage pour les "campervan" et autres, suite à de "mauvaises pratiques" envers la nature et les populations. Cette discussion datant de 2017, les liens vers ce qui devait être des "textes officiels" ne sont plus actifs, et je n'arrive pas à trouver d'autres infos.
Comme, à part quelques rares exceptions, je vois que vous retournez tous les soirs au camping, est-ce par choix ou le bivouac n'est-il plus autorisé?

Merci.

Landenvadrouille a écrit : ven. 10 sept. 2021 18:00 Comme, à part quelques rares exceptions, je vois que vous retournez tous les soirs au camping, est-ce par choix ou le bivouac n'est-il plus autorisé?

Les bivouacs sont interdits dans les parc nationaux (sauf si tu es à plus de 25km d'une infrastructure et que tu n'as pas le temps de rejoindre la prochaine).
Dans le reste du pays les bivouacs sont aussi interdit sauf si tu as l'autorisation du propriétaire du terrain.
Ca c'est la règle si tu voyages en véhicule. Elle est beaucoup plus permissive si tu es à pied ou en vélo.
Me concernant jai passé 35 nuits cet été en Islande avec mon Def et j'ai été 8 fois dans un camping, principalement dans les parcs nationaux). Le reste du temps je bivouaquais. Trouver le propriétaire est très compliqué, je n'ai pu demander qu'à deux reprises l'autorisation que l'on m'a donné sans problème. l'Islande est un grand pays, les espaces sont vastes et il est possible de trouver des bivouacs très facilement, le tout est d'être discret et de ne pas faire du off-road. Ce n'est peut-être pas un bon conseil à donner et partager, mais de mon point de vue bivouaquer en Islande c'est le pied !

Bonjour , tres belles images comme d'habitude , mais vous avez fait combien de fois le tour de l'ile depuis le mois de juin ? à regarder votre tracé google maps je m'interroge.
Bonne continuation